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annetadame

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Ce blog est né de l'envie de partager mes états d'âme durant la promotion de mes deux derniers livres publiés, l'autodérision comme une arme... Aujourd'hui il est une porte entrouverte sur mon laboratoire d'écriture avec des textes issus directement de mon carnet du moment et qui trouveront place dans un livre en cours ou pas. Merci de votre passage.

Publié le par Anne Dejardin
Sculpture de Fabien Lefèvre, sculpteur à Granville

Sculpture de Fabien Lefèvre, sculpteur à Granville

Atelier, suite et fin… Et détournement.

Je vous ai privé du plaisir que les participants éprouvent à lire leur texte après l’avoir écrit au cours de l’atelier… J’en suis désolée mais je me rattrape aujourd’hui en vous proposant de le laisser comme commentaire sur mon blog sans surtout signaler à qui il s’adresse ou en ne le révélant qu’à la dernière ligne. Vous pouvez vous trouvez un pseudo et écrire dans l’anonymat comme Romain Gary qui en milieu de carrière a écrit plusieurs romans sous le nom d’Emile Ajar et a reçu un second prix Goncourt sous ce pseudonyme. Je peux aussi mettre vos textes dans le prochain article de mon blog.

Si j’ai un peu délaissé la mise en ligne des articles qui paraissaient tous les dimanches, ce n’est pas exclusivement parce que j’ai été très occupée. Vous remarquez que lorsque nous disons que nous avons été très « occupés », c’est toujours pour expliquer pourquoi nous n’avons pu nous « occuper » de ce qui aurait dû également requérir notre attention et que nous avons honteusement laissé de côté.

Bref il se trouve qu’en réalité, je redoutais l’arrivée imminente du dernier des articles que j’avais sous le coude ou plus exactement dans un dossier intitulé « Blog ». Et que l’inspiration étant capricieuse, promettre un article tous les dimanches avait quelque chose du miroir aux alouettes. Comme je ne suis pas née de la dernière pluie, je retardais la mise en ligne du dernier article : tant qu’il m’en restait un, je pouvais dormir sur mes deux oreilles.

Heureusement que j’avais annoncé que ce blog accompagnerait la période de latence où je laissais passer le temps de lecture accordé aux comités auxquels j’avais fait parvenir mon manuscrit. Et me voilà sauvée par le coup de gong : l’heure de passer à l’auto édition a sonné ! Je me demande s’il ne s’agit pas plutôt d’un coup de gong qui rate sa cible et m’atterrit en plein dans l’estomac. Parce qu’en fait je ne me sens pas du tout sauvée mais plutôt au pied du mur. Ah bon, vous êtes sûr que c’est l’heure ? Là, maintenant tout de suite ?

Autre coup de bol, j’ai tout oublié de ce que j’avais décidé, de la marche à suivre, de qui j’avais sélectionné… Un trou noir… Il faudra tout recommencer ! Des heures à comparer, soupeser. La version papier est-elle prévue ? En combien d’exemplaires ? A quel prix ? Exclusivité ou pas ? Je ne veux pas être liée par quoi que ce soit. A ce sujet, mon conseiller… Oui, vous ne saviez pas, j’ai un conseiller littéraire ou un coach, comme vous préférez. Non, ce n’est pas Mon Homme. Je suis opposée aux cumuls des mandats ! Non, vous ne connaîtrez pas son identité, n’insistez pas ! Mon conseiller préfère travailler dans l’ombre, même si je ne suis pas présidente de la république. Il y a de cela trois mois, je lui ai filé tout ce que j’avais trouvé concernant l’autoédition et je lui ai demandé de trancher, de faire un choix dans cette jungle. Et le verdict est tombé : Publishroom. Hélas, mon conseiller ne travaille pas seul, il s’est entouré d’un collaborateur. Un seul, oui, pourquoi me demandez-vous ça ? Je comprends, c’est trop peu pour être entouré… Excusez-moi, je rectifie, il a embauché un collaborateur, un stagiaire plutôt au vu de ses compétences, qui le dépanne de temps à autre : Yapluka. C’est son nom. Lui, je ne l’aime pas trop. Je préfère avoir à faire directement à mon coach personnel. Au téléphone, si c’est lui qui répond, je raccroche et je rappelle une autre fois. Alors forcément je prends du retard…

Durant ces trois mois, je ne suis pas restée les bras croisés à attendre les non réponses des maisons d’édition, je me suis attelée à l’épineux problème de la couverture du livre. A défaut d’avoir un livre… Prenez donc un adjectif au choix dans votre liste de l’atelier d’écriture de l’article précédent. Moi à A, j’avais écrit « adorable ». Je dirai donc à défaut d’avoir un livre adorable, il faut l’habiller pour le rendre commercialisable, c’est-à-dire attractif pour le plus grand nombre, principalement pour un e-book ! Qu’est-ce qu’une couverture qui accroche le regard, le capte, le garde et conduit son propriétaire abruti d’images et de sollicitations en tout genre, à cliquer sur la touche « panier » ? Je n’en ai aucune idée ! J’ai juste la certitude que je ne peux pas payer un professionnel pour qu’il me fasse une maquette d’enfer pour un livre qui sera hyper pas vendu et hyper pas vu. Il me reste du « home made », label qui hélas ne constitue un plus qu’en restauration. Enfin pour la plupart, pas pour Mon Homme qui affirme haut et fort qu’il ne voit aucun inconvénient à manger du surgelé « bon » au restaurant plutôt que du « fait maison » approximatif ! C’est peut-être qu’il confond avec le « fait à la maison » ! Passons, je m’égare.

Pour la confection de la couverture, je n’ai plus qu’à me mettre à mes crayons, stylos, ciseaux, colle… Après tout si je suis passée à l’école primaire sans redoubler, c’est bien que j’ai dû réussir mon école maternelle, non ? Mais au dernier moment j’ai eu l’idée que, dans le cas d’une couverture, le « home made » pourrait bien être synonyme de « moche ». Et j’ai été hyper pas partante pour me lancer avec mes crayons de couleur…

Mais vous connaissez ma persévérance, cette expérience ne m’a pas suffi. Aussi avant de demander de l’aide à ceux dont j’aime le travail de conception, il fallait encore que je me coltine la chose moi-même. Après le dessin, j’ai tricoté, décoré, crocheté, coupé, cousu, imaginé, mis en scène… Appuyé sur appareil photo dans mon téléphone portable… Pour constater que dans « galerie » de ce même téléphone, les photos qui s’y étaient logées n’avaient que très peu à voir avec ce que mon œil voyait avant le clic. Un tel phénomène m’a abasourdie. Qu’importe, il en fallait davantage pour me décourager. Reclic, clic, clic, avec flash, sans flash, soleil de face, de côté, sans soleil, allez on rentre tout, sans flash, sombre, trop sombre, alors flash, clic, clic, clic ! Quelqu’un dans l’appareil devait repasser derrière moi pour repeindre les couleurs autrement que celles que percevait ma rétine ! Sinon comment expliquer une différence pareille ? Déménagement dans l’espace vitré de la maison. Il faut un fond. Un panneau d’armoire Billy Ikea de récupération fera l’affaire. La roue du bateau vers la gauche ou vers la droite ? Au cinéma si le personnage va vers la gauche, c’est qu’il retourne à ses origines ou rentre chez lui. Ou bien est-ce l’inverse ? Oui vers ses origines, c’est bien pour refléter le contenu du livre. Mais le thème central est plutôt comment aborder l’avenir. Le bateau devrait donc faire demi-tour. Autre série de photos. Clic, clic, clic ! Des heures d’interrogations et de tentatives ratées. Puis il en arrive une qui sort du lot. Je l’envoie à une amie artiste. Voici ce qu’elle me répond :

La superbe couleur violette de la plume, est la couleur du 7è chakra (celui du sommet de la tête, associé à la fonction de la Pensée et de l'Inspiration céleste et au mantra du silence...
La pelote me parle de douceur et de mailles enlacées, le fil "guide" rejoint un beau coquillage, si j'ai bien vu, pour moi sensualité, accueil, création...

Les petits chaussons pour moi : la tendresse, l'amour tendre.
Pour exalter la sublime couleur de la plume, une minuscule touche de jaune d'or (complémentaire du violet) illuminerait le blanc.
J'ai juste un doute sur les 2 arbres... car l'un écrase un peu l'autre... mais il s'agit peut-être d'un duo ?

Moi, c’est son texte qui me plaît beaucoup. Elle a tout compris à part l’écrasement d’un arbre par l’autre, mais elle a rectifié juste après en parlant de duo. C’est son texte que je préférerais mettre à la place de la photo. Je serais plus sûre que tout le monde comprenne bien. Oui mais ça ne se fait pas, il faut une photo !

Retour à la case départ. Je sollicite un avis d’autres amis qui vivent en symbiose avec les artistes et leurs œuvres. Il faut que je me rende à l’évidence : cette photo, ma photo, ne parle qu’à deux personnes, tandis que mon conseiller littéraire lui se déclare « sans avis » ! Ce n’est pas bon signe...

Alors j’explique que l’important c’est que ça me parle à moi. Et qu’une fois le livre lu, cela devrait parler à chacun, j’en suis sûre. Ne s’agit-il pas des tréfonds de mon âme nébuleuse, là où depuis tant d’années je tente de pénétrer par le biais de l’écriture. Oui, mais le but n’est pas de représenter un rébus, voyons ! Juste de donner envie de cliquer sur « ajouter au panier ».

D’accord, alors, faisons simple : une jolie photo qui parlera à chacun, parce que c’est beau et basta. Qu’on ait envie d’être là où a été prise la photo ou juste d’admirer ce paysage.

Ou tout simplement une photo de mon chat !

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Publié le par Anne Dejardin
Ecrire ensemble

Ecrire ensemble

Suite de l’atelier d’écriture.

Si vous avez joué le jeu, vous avez désormais devant les yeux une suite d’adjectifs élogieux. (cf. dernier article Marie-Hélène Lafon)

Pour la suite du jeu, je vous rappelle qu’il ne faut pas lire le reste d’un coup mais lire l’étape 1 de la consigne et la réaliser (écriture), ensuite lire l’étape 2 et écrire et ainsi de suite jusqu’au bout.

Allez, on y va !

Etape 1 : Il vous est demandé de choisir un objet d’amour (dans les domaines les plus divers). Notez tous ceux qui vous viennent à l’esprit librement, il n’y a que vous qui les connaissez. Stop ! A votre stylo !

Etape 2 : Rétrécissez le champ de vos « objets » d’amour et sélectionnez-en un seul parmi eux. Ensuite je vous propose d’utiliser dans la liste tous les adjectifs de votre liste, j’ai bien dit tous, et de les appliquer mentalement à l’objet que vous allez honorer (5 min de réflexion) et d’en rajouter cinq nouveaux plus spécifiques puisque choisis cette fois en connaissance de cause (puisque pour ces cinq-là, vous savez à qui ils devront s’appliquer). Stop, idem !

Etape 3 et proposition d’écriture : Ecrivez un commentaire, sorte d’éloge, qui les contienne tous sans nommer la nature de celui à qui vous le destinez. 20 min d’écriture. Go, go, go !

La semaine prochaine je vous dirai quoi faire de ce texte qui, si vous participiez à un atelier d’écriture « normal », serait lu par vous-même à tous ceux de l’atelier, ceux-ci étant à l’accueil bien entendu et non pas couchés dans les fourrés prêts à faire feu. Je vous dis merci et à dimanche prochain.

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Publié le par Anne Dejardin
L'annonce de Marie-Hélène Lafon

Hier, j’ai mis mon troisième article sur Annetadame. C’est un truc étrange car je n’en ai aucun retour. Personne ne laisse de commentaire, je n’en ai qu’un seul !

Pourtant quand je lis les articles du blog de Thierry à ma façon rigoureuse et méthodique, c’est-à-dire en commençant par retourner en arrière jusqu’à celui que je n’ai pas encore lu et ensuite en suivant l’ordre chronologique de leur mise en ligne, j’ai toujours envie de dire que c’est beau ou simplement merci, mais le dire. Et justement le blog le permet. C’est rapide, voire instantané !

Pourquoi alors personne ne laisse-t-il de commentaire sur le mien ? Je n’aime pas la réponse qui me vient. Hop, dégage toi, direction la poubelle. Et surtout penser à la vider !

Alors qu’hier à la dernière page du livre que je lisais, page qui m’a prise par surprise et je pense qu’en une vie de lectrice assidue cela ne m’était jamais arrivé… Il faut dire que je n’avais pu m’empêcher de reprendre le livre que je venais de poser avec l’intention de le laisser pour l’endormissement du soir. Ce moment de basculement auquel je ne peux me résoudre seule, sans l’aide d’une présence amicale dont les livres m’ont de tout temps tenu lieu… Ce livre et ses quelques dernières pages auraient été parfaitement à leur affaire à l’heure du marchand de sable, mais j’avais eu beau tenter de me raisonner, j’avais fini par passer outre mes incitations à ne pas et je m’étais avec une double délectation (celle d’enjamber mes trop sages résolutions avec la sensation de croquer le fruit défendu) plongée dans ce livre, bien décidée à poursuivre ma lecture jusqu’au bout.

C’était le second livre d’une auteure que je ne connaissais pas et dont la découverte avait suscité en moi une admiration sans bornes et un constat : la littérature, c’est ça ! Mais en même temps m’était venue une interrogation : qui peut avoir envie de lire ça ?

Bref je lisais et je me délectais et beaucoup moins bientôt que le livre serait presque fini car il ne me restait que quelques pages dont je comptais bien savourer chaque mot. Tout à coup mon regard était arrivé en bas de la feuille et de l’autre côté il n’y avait plus rien. Au-delà de ce point… Je venais d’arriver à la fin et cet arrêt brutal et inattendu m’a été comme une trahison ! Il n’y avait eu aucune annonce de préparation comme une arrivée en gare ou un changement de voie et c’était presque trop tard pour les au revoir. Me restait l’envie de dire à l’auteure qu’elle était géniale et pourquoi ai-je pensé « presque meilleure qu’Annie Ernaux » ? Toujours ce vieux réflexe de classement scolaire si stupide. Mais cette envie n’était pas assez tenace pour seulement imaginer écrire une lettre et l’envoyer à son éditeur. « Folio », bien sûr, qui rend l’achat de livres abordable, mais avant cela il y avait eu « Chastel Buchet » et je ne le connaissais pas celui-là et j’ai eu l’idée de lui envoyer mon manuscrit, celui imprimé en trop, au cas où justement il y aurait eu un oubli, et que j’avais abandonné dans la chambre où personne ne dort, jeté sur le lit à l’abri de mes regards, puis j’ai pensé que cela me ferait repartir pour un tour dans le décompte des trois mois que je m’étais alloués avant de passer à la publication sur le net. J’aurais pu finir comme cela : avant de passer à l’autoédition, trouver toujours une nouvelle maison d’édition à laquelle je n’avais pas pensé envoyer mon manuscrit et y remédier et attendre trois mois et de trois mois en trois continuer à alimenter ce blog qui deviendrait pérenne et tant pis si personne ne le consultait du moment que je n’en étais pas informée puisqu’avant tout je voulais écrire, je devais écrire, je ne pouvais pas ne pas écrire…

Avec un blog, oui je reviens à nos moutons qui seront bien gardés, ah non c’est plutôt les vaches, veau, vaches, moutons, la cruche est brisée, pauvre Perrine, Perrette ou Perrine, c’est du pareil au même, avec un blog donc, Perrine ou moi, qu’importe, nous pouvons écrire et nos lecteurs peuvent aisément écrire « top » ou quelque chose d’aussi court s’ils ont aimé… Mais sur mon blog, ils ne le font pas ! Pas un commentaire, rien, nada !

Aurais-je donc besoin de retours ? Alors, ma petite Perrette, je vais te le dire, ce n’était pas bien malin d’y écrire à l’article précédent « Edition et contrepartie » à propos de ta détestation des commentaires que n’ont pas manqué de venir te faire les personnes bien intentionnées qui te connaissaient et qui avaient lu ton premier livre…

Et si ce blog était thérapeutique ? Perrine en voie de guérison ne fuira plus les commentaires…

Oh, j’y pense, vous allez y avoir droit un de ces jours à cet article ayant pour titre : « Vous écrivez ? C’est une sorte de thérapie, non ? »

Mais je m’égare, il me reste à vous inciter à laisser des commentaires sur mon blog où d’ailleurs je vous avais dans un élan altruiste proposé d’écrire vous aussi. Pour tous ceux qui n’ont pas testé les ateliers d’écriture de Madame Perrin, animatrice, qui grâce à des propositions ludiques et contraignantes détourne le mode de pensée habituel pour livrer la voie à l’imaginaire, à l’audace d’écrire, je vous en propose un avant-goût :

Prenez une feuille de brouillon et en vertical vous écrivez toutes les lettres de l’alphabet.

A…

B…

C…

Etc…

Ecrivez ainsi une liste d’adjectifs élogieux. 5 min d’écriture

Vous verrez que le C n’est pas simple et qu’il induit plutôt des adjectifs C…atastrophiques…

La proposition d’écriture est la suivante : …

Vous pensiez que j’allais vous la révéler ? Erreur ! Il s’agit d’écrire votre liste tout d’abord et sans connaître la suite évidemment.

Vous retrouverez donc la proposition d’écriture de Madame Perrin dans l’article suivant.

A la semaine prochaine !

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Publié le par Anne Dejardin
Rideaux rouges et conséquences...

Je repense à ces pièces de théâtre que je montais, lorsque j’avais 10 ou 12 ans et que nous jouions, mes cousins et moi, devant nos parents et grands-parents… Je devrais mettre tous ces mots professionnels entre guillemets bien sûr. Ca donnerait ceci : je repense à ces « pièces de théâtre » que je « montais » et nous « jouions »… Mais à l’époque, dans nos cervelles d’enfant, l’attention de nos parents ne pouvait être due à de l’indulgence pour cause d’amour inconditionnel. Et nous étions à l’âge où l’audace est de mise.

C’était un plaisir total, de ça je me souviens. Pour chacune de nos créations jusqu’à la dernière. Elle eut lieu lors d’un de mes anniversaires. C’était donc chez moi, dans la maison qui englobait la pharmacie dont mon père était le gérant et il avait fallu se débrouiller avec ce lieu nouveau pour nous. Nous avions en effet l’habitude de planter notre décor dans la maison de mes grands-parents. Là-bas opérait une magie certaine due à la loggia, plus exactement un bow window, qui nous inspirait tant, avec ses rideaux de velours rouge que nous pouvions tirer ou ouvrir, la rendant identique en tout point dans nos esprits juvéniles à ce que nous imaginions d’une authentique scène de théâtre. Même le sol y était conforme, avec son parquet de bois. Mais mon anniversaire nous ayant transformés en troupe itinérante, nous allions devoir nous adapter à notre nouveau lieu.

Ainsi les spectateurs furent-ils priés de prendre place dans l’escalier de marbre qui conduisait à l’appartement de fonction au premier étage. Notre scène serait le vaste hall d’entrée du rez-de-chaussée avec un côté cour qui était la porte du garage et un côté jardin qui était celle livrant l’accès à la pharmacie mais que nous n’avions sûrement pas eu le droit d’utiliser, connaissant la prudence et la rigidité paternelles. Qu’importe, nous nous contenterions d’un côté cour sans côté jardin et le garage offrirait de vastes coulisses !

Tout avait dû se dérouler sans encombre dans le respect de ma mise en scène, n’avais-je pas hérité de la rigidité que je reprochais à mon père, jusqu’au moment où notre cousin de huit ans notre cadet, enfant gâté comme les petits derniers de sexe masculin, était venu à plusieurs reprises perturber le déroulement de la pièce. Alors, exaspérée devant l’ampleur du gâchis alors que nous avions tant travaillé, j’étais intervenue avec cette réplique qui allait rester célèbre dans la famille :

« Quelqu’un pourrait-il ramener le petit de la concierge chez lui ? »

Que n’avais-je pas dit là ! Pire injure n’aurait pas être proférée aux yeux de la reine mère de ce bambin incontrôlable qui pourrissait impunément tous nos jeux, couinant dès qu’on n’accédait pas à ses demandes et courant aussitôt nous accuser auprès de sa maman qui, sans attendre nos explications, réglait le problème avec diligence, d’une gifle à sa fille. C’est dire si je n’entendais pas qu’il ruine notre représentation et la réplique était sortie toute seule, provoquant un clash familial où deux camps allaient aussitôt se former. Face à l’agression dont se plaignait la mère de mon cousin, soutenue par son mari, s’était formé le clan de mes défenseurs saluant le sens de l’improvisation dont j’avais fait preuve à un si jeune âge…

C’est sans doute à cet instant que j’ai pris conscience, ou cela s’est-il inscrit dans mon inconscient très profondément, que ma créativité pouvait entraîner catastrophes et ruptures familiales. Le bénéfice secondaire a dû être la puissance ressentie mêlée à de la fierté face à l’admiration d’une partie des adultes présents. Est-ce de là que m’habitent l’indifférence au fait de choquer, voire ma revendication au droit de le faire, et de suite après une angoisse extrême dans l’attente des catastrophes familiales et autres qui ne peuvent pas manquer d’en découler ?

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Publié le par Anne Dejardin
Mouton noir...

Mes écrits où je décris le marasme de contradictions et de sentiments ambivalents dans lequel je me débats en mettant en lumière comme on dissèque sous le néon brutal du laboratoire les tréfonds d’une âme noire et tourmentée ont bel et bien une fonction. J’ai effectivement une mission de taille en tant qu’écrivain : je suis le mouton noir de chaque lecteur, de chaque lectrice. Il ou elle peut à me lire se rassurer quant à sa blancheur. Je suis le mouton noir, je porte et revendique à moi seule la noirceur existant dans ce blanc troupeau !

Vous refermerez mes livres, heureux de n’être pas moi, soulagé d’être simple et tellement positif, reconnaissant d’avoir été épargné… Je vous le promets, tel vous sentirez-vous après ce voyage au bout de ma noirceur.

A paraître : La vie en face… ne vous déplaise.

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Publié le par Anne Dejardin

Objectif à la Julia Cameron : être un mauvais écrivain !

Voilà qui semble à la portée de tous ! Faux, à la portée de tous ceux qui travaillent, dirait Julia. Donc en définitive à la portée d’un nombre assez réduit, puisque sont éliminés tous ceux qui en auraient la capacité mais qui ont trop d’exigence ou d’orgueil ainsi que tous les fainéants. Selon Julia, l’artiste qui veut l’être et ne veut pas rester bloqué mais souhaite au contraire libérer sa créativité doit seulement travailler, sans se préoccuper de juger son travail d’un œil souvent si critique que l’artiste en lui en restera paralysé à vie.

Depuis que j’ai redéfini mon objectif selon Julia, je veux juste être un mauvais écrivain. C’est-à-dire bosser sans rien attendre d’autre que l’immense satisfaction d’écrire, d’être à ma juste place. Etre bon ou mauvais n’est pas mon problème, car si jamais on me disait que je suis un bon écrivain, si j’accédais à ce statut, aussitôt rencontrerais-je un nouveau problème : la peur de ne pas le rester ! Et de nouveau cette horrible obligation me sauterait à la gorge pour me la faire rendre : être à la hauteur. A la hauteur de ce que les critiques, qui m’ont conféré ce titre de « bon écrivain », attendent de mon prochain roman. Et c’en serait fini de ma liberté d’écrire.

Elle a raison, Julia, mon objectif, le seul et unique est d’être un mauvais écrivain mais l’être !

Etre un mauvais écrivain, un objectif comme un autre !

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Publié le par Anne Dejardin

C’est le moment de parler du livre de Julia Cameron : « Libérez votre créativité »...

Tissu de niaiseries ou guide précieux qui fonctionne ? Les deux déterminants sont exacts, aussi étrange que ça puisse paraître. Certes Julia adopte un ton qui convient aux lecteurs américains, bon enfant, simpliste et répétitif. Elle se rapproche un peu parfois de ce style de théorie, qui connaît un certain succès actuellement et affirme par exemple que l’univers s’intéresse aux gens heureux. Plus tu es heureux, plus l’univers t’envoie de trucs bien. Ce n’est autre que la pensée magique ! Soit un truc dont l’enfant se débarrassera en grandissant si tout se passe bien… Et voilà que des auteurs écrivent des best-sellers en nous la recommandant à nous, adultes ! Commande à l’univers, disent-ils, et tu recevras. Commander quoi, direz-vous ? Tout. Tout et n’importe quoi, une place de parking, des sous, un nouveau boulot, un amoureux grand, mince, aux yeux bleus… Stupide, me direz-vous, qui pourrait croire à un truc pareil ?

Le livre de Bärbel Mohr, « Comment passer commande auprès de l’univers », je vous assure, est agréable à lire, une succession de réussites décrites, qui vous met malgré vous de bonne humeur. En fait le secret réside dans la confiance que vous faites à l’univers ! Traverser la vie en commandant, recommande l’auteur, puis ne plus y penser, parce que vous avez confiance en l’univers qui va s’occuper de tout pour vous. Alors si vos chances de trouver une place de parking à cette heure de pointe sont de 10%, le fait de commander une place en arrivant en toute confiance, et même si vous ne l’obtenez pas cette fois, mais que vous gardez confiance en vous disant que ce sera pour le lendemain, vous met dans un état d’esprit bien différent que si vous passez une heure à fulminer contre le maire qui ne pense pas à construire davantage de parkings, votre boulot qui vous oblige à vivre dans cette ville surpeuplée, votre patron qui vous fait travailler tard et rentrer chez vous lorsque tous les habitants de l’immeuble sont déjà à la maison, vous contraignent donc tous les soirs à vous coltiner à ce problème de trouver une place de stationnement.

Ce genre de théorie fonctionne, parce que quelqu’un qui a la conviction que l’univers répond à ces demandes en permanence éprouve un sentiment de confiance qui rejaillit autour de lui. Aussi recevra-t-il davantage de propositions intéressantes dans différents domaines, amitié, profession, amour… Qui préfère la présence de Grincheux à celle de Joyeux ? Qui sera embauché en priorité de celui qui convainc le patron qu’il se débrouillera de tout et qu’il assurera ou de celui qui peut-être, bien plus diplômé et formé, sera timoré et transmettra à son interlocuteur son manque de confiance en lui ? Il en va de même dans l’édition où un journaliste déjà en poste, convaincu de sa valeur et de son bon droit a davantage de chance d’être publié.

Eh bien Julia Cameron se sert du même concept. Au lieu de perdre votre temps à douter de votre talent, à craindre de ne pas rencontrer le succès, à redouter les critiques, dit-elle à ceux qui souhaitent être créatifs mais restent bloqués, travaillez ! Seulement cela, travaillez ! Sous forme de prière ou de quelque chose de spirituel comme :

« Je m’occupe de la quantité, Dieu de la Création, occupe-toi de la qualité. »

En gros la qualité n’est pas mon problème en tant qu’artiste. Quelqu’un s’en charge pour moi, tandis que mon job est de bosser. Et bien sûr Julia pense que travailler son art sans relâche paie forcément un jour ou l’autre. L’artiste s’améliorera et tout ira bien. Bien mieux que s’il se perd dans un océan de doutes qui le paralyseront. Elle recommande de ne pas laisser passer le premier doute, celui qui traîne à sa suite une armée de tireurs d’élite surentraînés. On imagine sans peine le carnage final et le blocage définitif de toute velléité de création.

Depuis que je suis ses recommandations, j’écris ! Du soir au matin j’écris. De tout, tout ce qui me fait envie sans me préoccuper de la direction que je donne à mon travail, refusant une certaine logique qui voudrait que je termine d’abord un livre avant d’en entamer un deuxième ou un troisième. Je suis animée de mille idées, mille envies d’écritures très différentes. Même des histoires d’amour à l’eau de rose : un pied total ! Si je n’étais pas allée voir dans cette voie, je ne l’aurais jamais su, à quel point j’aimais cela !

Reste à écrire la réponse de Julia à ce monsieur qui lui dit qu’il aimerait apprendre à jouer du piano mais qu’il est trop tard pour cela, qu’il est trop vieux, quel âge aura-t-il quand il saura jouer ? Et elle répond le même âge que si vous ne vous y mettez pas !

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Publié le par Anne Dejardin
Ecriture et hauts talons.

Je suis assez contente de moi en définitive, même si ma peur demeure et s’échappe sous forme d’infection pour les yeux, la gorge, le nez jusqu’aux pores de ma peau… Je pleure, me mouche, tousse et me frotte le dos à tous les dossiers qui s’offrent à moi dans l’espoir de calmer mes démangeaisons. Ce n’est pas très glamour, je sais, et j’avoue que je me préfèrerais dans la peau d’une auteur quinqua., rayonnante, auréolée de la satisfaction d’avoir la certitude d’être publiée tout bientôt et d’être « lue par beaucoup » !

Je vois des chaussures à talons hauts, très hauts, de ceux que portent toujours les autres, celles qui osent une féminité qui pour ma génération fait toujours un peu pute, nous issues de la période baba cool, larges robes longue hippies en coton indien, t-shirts ou chemises sans soutien-gorge, puis jupes extrêmement courtes à condition d’être en ballerines… Oui, une auteure qui se respecte a forcément des talons extrêmement hauts et qu’importe si elle ne sait pas marcher avec : elle reste assise à son bureau ou dans le canapé de son salon, non ?

J’écrivais en haut de page que j’étais assez contente de moi de continuer à obéir à cet objectif de me faire publier, malgré ma peur et l’assaut de ces maladies psychosomatiques. Je me tiens debout, comme perchée sur des talons trop hauts avec lesquels je ne peux pas marcher, juste me tenir en équilibre, droite comme un i, fidèle au but que je me suis fixé : être lue par beaucoup !

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Publié le par Anne Dejardin

Il me reste les éditeurs normaux, les vrais… S’ils veulent de moi… Oh, j’ai décidé d’insister, et j’en ai sélectionné deux, oui moi aussi j’ai le droit de choisir, deux parmi mes préférés, mes chouchous… Quitte à jeter à la poubelle 10€ par manuscrit photocopié, relié et envoyé par la poste, sans compter les grandes enveloppes renforcées, j’ai tenté ma chance cette fois encore auprès d’Albin Michel et du Dilettante. Un peu exigeant ce dernier, mais quand on aime, on ne compte pas : il veut un manuscrit uniquement recto et du coup le calcul est simple, les frais doublent !

Alors je rêve, un éditeur, un vrai, qui s’occuperait de tout pour moi qui me consacrerait exclusivement à l’écriture… Que m’importent les droits d’auteur, je veux juste qu’on me laisse écrire en paix. Alors, me direz-vous, pourquoi pas les Presses du Midi ? Le patron a un nom auquel on peut se raccrocher : Monsieur Chevassut. Déjà on n’est plus dans le flou et c’est réconfortant. Certes il ne vous rémunère qu’à partir du 500e exemplaire vendu, nombre jamais atteint par la plupart d’entre nous. Il veut la propriété et l’exclusivité dans tous les ouvrages à venir. Au moins c’est clair, on n’aura pas à se poser la moindre question si jamais le succès est au rendez-vous ! Aucune décision à prendre sur la façon de mener sa carrière, je suis d’accord, qu’il prenne tout ce qu’il veut, si je n’ai à m’occuper de rien, qu’à écrire, vous dis-je ! J’attends son devis…

Parmi les toutes petites maisons d’édition, j’ai aussi mes préférées. A eux, on pardonne plus volontiers leur refus, conscient qu’elles publient très peu par an, les pauvres, alors un nouvel auteur, vous pensez bien ! Avec toutes ces librairies qui ferment… Et les jeunes qui ne lisent plus… Ou qui téléchargent… Qu’importe, moi je voudrais être éditée par Carnets Nord. Pour leur nom… Le Nord, ça me va et d’ailleurs mon livre ne raconte-t-il pas ma désertion du sud au profit du nord ? Ça me correspondrait assez, retour à mes origines belges. Carnets Nord, ça en jette ! Oui, rêvons un peu, osons le rêve… Comme je bénis le délai annoncé pour la lecture des manuscrits : trois mois de rêves autorisés ! Bien sûr, pour cette maison d’édition comme beaucoup d’autres, une absence de réponse équivaut à une réponse négative. Vous êtes offusqué ? Foutage de gueule, pensez-vous ? Je ne suis pas de votre avis. Je préfère « pas de réponse du tout ». Ils ne me répondront pas ? Quelle élégance de leur part et quel soulagement pour le destinataire ! Un silence poli est tellement plus sympathique qu’une lettre standard de refus pour cause éditoriale, moins sadique aussi, parce que tout le temps où vous tenez la lettre entre vos mains, et bien que vous ayez la certitude qu’elle sera une lettre type de refus, malgré cela, malgré tout, une saleté d’espoir tenace rend vos doigts fébriles et maladroits, augmentant encore le temps nécessaire à décacheter efficacement l’enveloppe…

Ok, ça marche, pas de réponse du tout, gardez le manuscrit, on va en rester là vous et moi !

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Publié le par Anne Dejardin
La Société des Ecrivains, trois petits points !

tJe ne veux pas repasser par la Société des Ecrivains, mon éditeur pour « Une vie normale » !

Je leur ai tout de même envoyé mon manuscrit. Un délai de lecture de quinze jours (tandis qu’il faut trois mois à une maison d’édition à compte d’éditeur) et un envoi si simple par mail en document pdf… Des arguments de poids… Je n’ai pu résister ! Il serait toujours temps de refuser ensuite.

Délai annoncé respecté, puisque quinze jours plus tard je reçois par mail un devis qui s’élève à 2190€, accompagné d’un mail de série où il suffisait de remplir l’emplacement prévu avec mon titre dans une lettre type, rien de plus. Eh bien, figurez-vous que cette maison d’édition n’avait pas été en mesure de compter correctement le nombre de petits points de mon titre ! Pour un éditeur qui facture la correction du manuscrit qui figure de façon très détaillée dans le devis, vous trouvez qu’il inspire confiance, vous ? Deux petits points ! Et pourquoi pas quatre ou dix tant qu’on y est !

De mon temps, au début de l’existence de cette maison d’édition à semi-compte d’auteur, comme on disait alors, parce que contrairement à d’autres dont la facture était exorbitante, eux surfaient sur un filon nouveau, l’édition en petites quantités, ils proposaient un suivi personnalisé. Et de fait, à cette époque pour le temps où vous mettiez votre manuscrit entre leurs mains pour qu’il devienne un livre muni d’un ISBN, envoyé aux journalistes, répertorié à la Fnac et autres, présenté dans leur catalogue, durant ce temps-là, un gentil monsieur dont vous connaissiez le nom et qui connaissait le vôtre prenait vos appels téléphoniques. Il répondait même à chacune de vos questions. Le mien de « gentil monsieur » avait une voix jeune et très sympathique. Il s’appelait Deslandes, du nom d’un de mes professeurs d’université dont j’avais vaguement été amoureuse et sans doute, cela avait-il aidé à notre entente et à la confiance que je lui avais accordée.

J’avais exigé la fiche de lecture, ainsi que la confirmation qu’il existait bien chez eux un comité de sélection. Monsieur Deslandes disait recevoir 30 manuscrits… Ici vous me pardonnerez mon oubli, était-ce par semaine ou pas jour ? Mystère ! Mais ne pinaillons pas. Tout ce que je voulais, c’était être sélectionnée ! Un vestige d’éducation basée sur la réussite aux examens sans doute… La fiche de lecture qu’il a fini par accepter de me communiquer m’a semblé refléter au mieux l’esprit du livre et j’ai signé un devis que j’estimais raisonnable… avant de comprendre le revers de la médaille, à savoir l’ampleur de la tâche qui me resterait à accomplir seule, par moi-même, pour que ce livre existe en dehors de la sphère familiale que j’avais extrêmement réduite étant enfant unique !

En 20 ans, la Société des Ecrivains avait été revendue ; Sébastin Branq, qui ne l’était pas contrairement à ce qu’indiquait son nom, avait dû revendre avantageusement son concept qu’il avait développé à une époque où il était novateur en sachant s’entourer d’une équipe jeune, compétente et motivée qui maîtrisait communication et rapports humains.

La Société des Ecrivains que je retrouve aujourd’hui n’a plus aucun rapport avec ses prédécesseurs. Ainsi dans le mail qu’elle vient de m’envoyer, pas la moindre allusion pouvant tenir lieu de réponse quant au fait que j’avais déjà été publiée chez eux, ce que je m’étais permis de leur rappeler brièvement. Commercialement et même si mon nom et mon livre ont disparu de leurs fichiers depuis longtemps, le fait que je sois une ancienne cliente mérite bien une phrase bateau le mentionnant. Du moins est-ce mon avis. Quelques jours après avoir reçu leur mail avec le devis en pièce jointe, je reçois un appel d’un monsieur qui ne donne pas son nom, juste celui de la Société des Ecrivains, et me demande si j’ai bien reçu leur mail. A ma question, qu’en est-il des réductions proposées pour un écrivain qui voudrait publier plusieurs ouvrages, il se retrouve le bec dans l’eau. Après avoir essayé de se renseigner, puis de me passer quelqu’un d’autre, ce brave jeune homme veut me laisser le numéro direct de Guillaume Studer, le directeur, celui qui ne répond pas, numéro qui, composé une heure plus tard, n’a même jamais déclenché le moindre répondeur où j’aurais pu laisser un message…

Non, je ne suis pas susceptible, je suis rigide quant à la forme. Je veux toujours être publiée, mais pas via la Société des Ecrivains. Payer pour être lue, d’accord, me faire arnaquer, pourquoi pas, mais pas par eux. A quoi tient un devis accepté ? A un petit point oublié, un seul ! Pointilleuse, moi ?

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